Edulcolorée [Drawing her sky mode] Ca y est, les
Edulcolorée [Drawing her sky mode]
Ca y est, les deux semaines les plus chargées de ma vie (pour le peu que j'ai déjà vécu) sont enfin terminées. Au programme: une demi-dizaine de DS, beaucoup de devoirs, un oral de TPE (qui s'est bien passé, très bien) et un compte rendu de Géol' à rendre pour ce matin dernier délai. Je me suis éclatée, parce que c'est bien d'être occupée, de ne plus avoir le temps. Je me suis éclatée parce que j'ai enfin pu montrer au grand public mes talents de bidouilleuse Paint en ce qui concerne des présentations de dossiers, déjà testé auparavant sur les dossiers de ma mère. Je me suis éclatée parce que je suis perfectionniste mais que je m'éclate à être perfectionniste. Même si j'ai englouti des dunes de papier et d'encre pour ça. Mon perfectionnisme coûte cher, mais il peut peut-être me rapporter beaucoup dans les deux notes à venir. Juste parce que je me suis foulée, et qu'à côté de la masse qui ne se fait pas vraiment transpirer, ça va faire la différence.
Je me suis éclatée, ça oui.
Mais j'ai mille fois eu envie de prendre quelques minutes pour écrire ici. J'en avais besoin, j'en avais vraiment besoin, mais, maintenant que je suis ici, avec devant moi le temps que nécessite un post et même plus, je me rends compte qu'en réalité tout ce qui me gonfle le coeur en ce moment ne peut pas être raconté ici. J'ai attendu ce moment de répit qui fait qu'on est en vacance une semaine avant l'heure, qui fait qu'on ne sais même plus quoi faire, alors qu'hier encore on se plaignait de ne pas avoir le temps. Maintenant, quand j'aurais fini d'écrire et de lire quelques blogs, je me plaindrai de n'avoir plus rien à mettre en forme, de n'avoir plus de but immédiat tels que la réussite de mon TPE ou de mon compte rendu.
Mais, non, tout ce dont j'ai envie de parler ne peut pas être dit ici. Je serai trop ridicule de mes chimères, trop idiote de mes soupirs.
N'entendez pas tristesse par chimères et soupirs. Non, au contraire, je vais bien. D'habitude je me plains. Là, non. Je tourbillonne. Ou plutôt je regarde les autres tourbillonner en ajoutant un grain de sel (paillette?) de temps en temps pour ne pas qu'ils m'oublient. Je les regarde tourbillonner et je prends mon pied. Elle vie sa vie par procuration, moi je la vie en absorbant les humeurs des autres. Je suis éponge. Je me sens éponge. Je n'ai besoin de rien d'autre que des autres. Je n'ai besoin de rien et surtout pas de moi-même. Je me supporte mais je m'efface à coup de sourires pour mieux oublier que. et pour mieux profiter du spectacle que les autres m'offrent sans être dérangée. Une place gratis pour une vie édulcolorée, avec ses hauts et ses bas parfaitement réglés. Tous les chats retombent sur leurs pattes, tous mes autres aussi. Mais c'est toujours un coup de théâtre, du romanesque comique avec des soupçons de tragédie quelque fois, mais le piquant donne du goût à la vie.
La mienne en manque, mais tu le fais exprès, aussi.
Oui je le fais exprès. Avoir une vie sociale m’effraie. Je meurs d’envie de, mais je ne pas m’empêcher de faire des pas en arrière. Et si tu essayais vraiment d’obtenir ce que tu veux ? Mais je n’ai pas envie, d’abord parce que j’ai bien appris ma leçon : faut pas forcer le naturel, le nombre de murs que je me suis pris a fait son effet de ce côté. Et puis aussi, c’est bien plus joli de regarder le film se dérouler sous mes yeux sans y prendre part, sans casser la magie. Je sais, cet argument est naze. En fait, j’ai la flemme, et la trouille, aussi. Surtout la trouille. C’est tellement joli pour le moment, et il y a tellement de risque que ça se brise si j’y touche. C’est tellement joli, ou tellement inexistant. Ca peut être mieux, bien sûr, mais je préfère ne pas prendre le risque de rendre la vision cauchemardesque. J’excelle dans ce domaine, faut avouer.
Alors oui, je me plains (enfin pas trop non plus) mais je ne fais rien pour arranger. Bilan j’ai tout faux, mais c’est très complaisant.
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