The Aviator par Martin Scorsese.

Après avoir bavé pendant des semaines devant l'affiche magnifique placardée devant mon lycée, j'ai enfin pu aller voir "The Aviator" - en VO s'il vous plait. Une bonne petite pelletée de bons acteurs, ou du moins d'acteurs in ze wind, un DiCaprio qui se surpasse, mûrissant de film en film et jouant des rôles de plus en plus divergents. Il est loin le Jack de "Titanic". Il est loin mais on ne le regrette pas, parce qu'il laisse place ici à un Howard Hughes charmant et charmeur, excentrique, attendrissant, avec une paillette de génie. Le film est un peu long, mais c'est normal puisque Scorsese a mis en scène vingt ans de la vie du fou volant. Salué par les critiques en tant que l'un des films de l'année, mon point de vue est nuancé: je ne l'ai pas vraiment regardé en tant que film, mais plutôt en tant que documentaire. Scorsese n'a pas romancé l'histoire d'Howard Hughes, il ne l'a pas arrangée pour qu'elle soit plus cinégénique, il a préféré la vérité au grand cinéma, et ça change un peu, et ça fait du bien. Assez de "Roi Arthur" et de "Troie" tellement peu fidèles à la réalité que c'en est presque du vol. Alors, l'un des films de l'année, peut-être pas, mais quelque chose de beau et de grand, un petit chef d'oeuvre, oui, sûrement.

Avec Leonardo DiCaprio, Cate Blanchett, John C. Reilly, Kate Beckinsale, Ian Holm.

Aviator couvre près de vingt ans de la vie tumultueuse d'Howard Hughes, industriel, milliardaire, casse-cou, pionnier de l'aviation civile, inventeur, producteur, réalisateur, directeur de studio et séducteur insatiable. Cet excentrique et flamboyant aventurier devint un leader de l'industrie aéronautique en même temps qu'une figure mythique, auréolée de glamour et de mystère.